Voilà c'est fini ... adieu l'artiste
Ca y est, la page est tournée... Jackson a raccroché les baskets samedi. Laissons à Daniel Costantini (le meilleur coach du monde !) le mot de la fin sur ce mec génial.
Les adieux à la compétition officielle de Jackson RICHARDSON, en ce
samedi 10 mai 2008, lors du dernier match de championnat :
CHAMBERY/IVRY sont une occasion rêvée pour que je vous confie quelques
secrets concernant ce garçon.
Si je vous exprimais, en
préambule, mes craintes, c’était dans le souci de ne pas être le
complice « d’adieux à la MAYOL », ce chanteur toulonnais du début du
20ème qui organisa, de nombreuses années durant, une tournée d’adieu
qui n’en finissait pas !
Donc, si c’est vrai que « Maître JACK »
a décidé de mettre un terme à son immense carrière, il peut
m’appartenir de vous en dire quelques mots :
- Oui, le jeune
réunionnais, débarqué en métropole à la rentrée 1988, fut un des très
rares « inventeurs » dans le domaine du hand. Ce sport,
initié par des Saxons ou des Scandinaves, ne s’attendait, certainement
pas, à se voir « dépoussiérer » par un originaire de l’océan Indien !
-
Oui, Jackson n’a laissé, somme toute, que des bons souvenirs, partout
où il est passé : Paris-Asnières, l’OM-Vitrolles, Grosswallstadt
(Allemagne), Pampelune (Espagne) ou Chambéry (Savoie).
- Oui,
RICHARDSON a (presque) tout gagné : 2 titres mondiaux, 1 médaille
olympique, plusieurs coupes européennes et des succès nationaux
déclinés en 3 langues.
- Certes, il n’était jamais à l’heure, n’ayant pas la même notion du temps que le commun des mortels !
-
Chacun sait qu’il préférait faire des passes que marquer des buts. Mais
il nous a, parfois, sorti de situations délicates, en marquant quand
lui seul pouvait le faire !
- Il ne fut pas (toujours) le
plus facile à entraîner, ne comprenant pas vraiment pourquoi « certain
» voulait s’évertuer à le rendre meilleur par la pratique de «
l’exercice » alors même qu’il était si fatigué !
Sa charmante
épouse et ses 2 enfants vont l’avoir, désormais, beaucoup plus souvent,
auprès d’eux. Il va devoir s’adapter à « la vraie vie », celle des gens
ordinaires. Sans doute y parviendra-t-il ?
Nous, qui avons eu la
chance de le côtoyer, nous scrutons l’horizon pour lui trouver un
successeur. L’équipe de France masculine regorge de talents. Ils sont
tous, un peu, ses héritiers. L’un d’entre eux aura-t-il cette grâce et
cette gentillesse qui font, qu’au-delà des savoir-faire, il existe un
savoir-être qui est l’apanage des « grands ». Jackson RICHARDSON était
de ceux-là. Je me flatte de l’avoir connu.
Daniel COSTANTINI